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Par ce premier dimanche de l’Avent, nous commençons une nouvelle année liturgique. Nous serons accompagnés plus spécialement, cette année, par l’évangile selon saint Matthieu.

L’écriture, aujourd’hui, indique comment attendre la venue du Seigneur. Le psalmiste insiste sur la joie qui nous submerge juste avant l’arrivée, à la fin d’un grand pèlerinage. Saint Paul, pour sa part, veut nous éveiller, il veut que nous n’ayons rien à cacher. Jésus nous redit : la meilleure manière de se préparer à sa venue, c’est de rester prêts, tels des sentinelles.

Ce qui est vrai de la venue de Jésus à la fin des temps est encore vrai de sa venue chez nous par la célébration de l’eucharistie : alors préparons-nous à recevoir le Seigneur qui vient à nous.


Voir première lecture, deuxième lecture et psaume

Évangile

Matthieu 24, 37-44

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme. En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »

Prédication

Réponse souhaitée avant le 25 décembre 2025…
par Frère Benoît-Marie Florant
Écouter la prédication

Réponse souhaitée avant le 25 décembre 2025…

Je ne suis pas sûr d’avoir toujours répondu à temps aux faire-part que j’ai pu recevoir. Une amie me rapportait que sa génération avait tendance à retarder le plus possible l’acceptation d’une invitation. C’est, me disait-elle, pour attendre de savoir si on ne recevra pas entre-temps une proposition plus intéressante. Une manière de dire : « En soi, je veux bien, mais s’il y a mieux après, je réserve ma réponse. »

On peut dire positivement de cette attitude qu’elle montre que des gens attendent qu’il se passe quelque chose dans leur vie. C’est un peu l’inverse d’une attitude blasée, à la manière de Qohéleth : À quoi bon ! « Ce qui a existé, c’est cela qui existera ; ce qui s’est fait, c’est cela qui se fera ; rien de nouveau sous le soleil. »

Aujourd’hui, l’Écriture nous invite à attendre vraiment. Vraiment, car il s’agit d’être tendu vers ce qui doit advenir, mais vraiment aussi, parce qu’il s’agit de ne pas cesser de vivre jusqu’à ce que cela advienne — et de vivre vraiment.

Si la venue du Seigneur n’était que sa venue dans la chair, il y a fort à parier que les générations successives auraient connu ce blues qui nous envahit après une fête longuement préparée. La Nativité serait une joie passée. Un souvenir lointain qui s’estompe à mesure que les années filent. Si la venue du Seigneur n’était que sa venue dans la gloire, il y a fort à parier qu’une telle attente en découragerait plus d’un.

La toute dernière phrase de l’évangile à l’honneur cette année nous rappelle cette promesse de Jésus : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »

Sûrs de cette présence, nous pouvons vivre l’aujourd’hui dans la joie et la confiance. Il ne s’agit plus d’attendre que quelque chose de meilleur nous fasse oublier le quotidien, mais de le provoquer pour nous-mêmes, pour notre prochain, pour notre monde — aujourd’hui et maintenant, hic et nunc.

L’intensité de l’aujourd’hui, qui ne s’attarde ni ne s’étiole, est la raison même de l’engagement chrétien. Si, par mon action — en me retroussant les manches ; par ma prière — en élevant les mains et le cœur vers Dieu ; par mes prises de position — en assumant avec courage les exigences de l’Évangile plutôt que mon confort ; si, par tout cela, je peux faire entrer un peu de ces signes du Royaume dans l’histoire des hommes, alors je vis déjà, dans le présent, la joie de la vie éternelle.

Cette joie est alors dédoublée : je suis dans la joie, car un surcroît de vie est entré dans le monde ; je suis aussi dans la joie, parce que le Royaume de Dieu s’est approché. Oui : le Seigneur vient bientôt.

Serons-nous de la fête ? “Réponse souhaitée avant le 25 décembre”… Faisons de notre aujourd’hui le temps favorable pour être d’authentiques citoyens du Royaume des cieux, et pas seulement des invités blasés ou opportunistes !

« Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau ! »

Chant

Viens, Seigneur, ne tarde plus
Écouter le chant

Viens, Seigneur, ne tarde plus,
En veillant dans la nuit,
nous attendons ton retour. 

Amen ! Voici que mon Retour est proche :
Je suis le Premier et le Dernier, le Vivant :
L'Esprit et l'Épouse disent : « Viens ! »
Ton Église t'attend : Viens, Seigneur Jésus ! 

Vivons dans l'attente de la bienheureuse espérance,
Et de l'Avènement de Jésus-Christ, notre Seigneur,
Lui qui transfigurera notre corps de misère,
Pour le rendre semblable à son Corps de gloire. 

Interprété par les Fraternités Monastiques de Jérusalem
Extrait du CD Cantate Jerusalem
℗ ADF-Bayard Musique

Auteur : Frère Daniel Bourgeois, Jean-Philippe Revel - Compositeur : André Gouzes

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